Brèves prospectives

UN RESEAU D’ECHANGES DE SAVOIRS DANS UNE COLLECTIVITE TERRITORIALE?

Dans le monde professionnel, lorsqu’une personne est face à un manque de savoir-faire important, il est gênant de demander à son collègue de prendre le temps de le transmettre : la plupart des gens finissent donc par faire faire la tâche par quelqu’un d’autre ou utilisent les moyens qui sont les leurs. Dans le premier cas, la personne renonce à acquérir plus d’autonomie, dans le second, elle se contraint à utiliser des savoirs connus et renonce à apprendre, à progresser. C’est ainsi que les pratiques professionnelles se figent. À l’inverse si on favorisait la fertilisation croisée, les pratiques évolueraient, les méthodes s’enrichiraient. D’où l’idée de développer des réseaux d’échange de savoirs, la mise en place d’un cadre d’échange permettant de tirer parti des savoirs de chacun dans une logique d’éco-système. Dans un service ou une administration, un tel réseau pourrait selon les auteurs permettre d’insuffler une dynamique d’échange, de créer de l’intelligence collective, de miser sur la fructification de pratiques ingénieuses. Instaurer un temps d’échange de savoirs pourrait permettre de faire découvrir des choses à ses collègues (logiciels, méthodes) et pourrait également inciter à réfléchir sur les pratiques en cours. Effaçant tout rapport de hiérarchie ou de statut, un RERS permettrait en outre d’encourager l’échange entre les services et entre les fonctions.

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