Brèves prospectives

QUELQUE SOIT SON REVENU, UN LOGEMENT À SOI

Avant de recevoir son deux-pièces tout neuf à Rio de Janeiro, Geisa habitait une baraque de planches et de briques dans une favela. Elle gagne moins de 1 600 réaux (600 euros) par mois, et est pourtant officiellement propriétaires des 43 m carrés : un petit miracle rendu possible par le programme «Minha casa, minha vida» (Ma maison, ma vie), mis en place par le gouvernement Lula. Grâce à un fonds de garantie national, les familles qui gagnent entre 600 et 1 800 euros accèdent à des emprunts immobiliers que des banques ne leur auraient jamais consentis, les lotissements ainsi construits sont positionnés près des centres urbains et des services mis à disposition par les communes candidates.

Sur les six premiers mois de 2012, le programme a permis d’embaucher 1,4 million de personnes et a contribué à 0,8% du PIB. C’est l’Etat brésilien qui paie l’entreprise de BTP, tandis que l’Etat fédéré de Rio fournit le terrain et finance les égouts et l’adduction d’eau.

La version communautaire de «Minha casa…» va même plus loin : l’Etat peut verser l’argent aux associations de futurs habitants, qui assument une partie du chantier et contractent avec des constructeurs pour faire le reste. Ces chantiers autogérés sont encore marginaux mais devraient faire école…

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