Brèves prospectives

DEVENIR POLONAIS, UNE NOUVELLE TENDANCE

Terre d’émigration (les Britanniques, les Irlandais et les Allemands le savent bien) la Pologne attire également de très nombreux immigrés. Des travailleurs en provenance d’Europe centrale et orientale, mais aussi d’Asie du Sud-Est et d’Afrique, qui demandent la nationalité polonaise. Depuis l’année dernière, la procédure devant le voïvode (représentant du gouvernement central au sein d’une voïvodie, un département) offre une voie simple et rapide à l’acquisition de la nationalité, et les demandes se multiplient depuis l’adhésion de la Pologne à l’UE. Celle-ci peut être également accordée par le Président sur la base du mérite, comme ce fut le cas pour quelque 2 500 personnes en 2012. Les étrangers s’installeraient là parce que le pays est en pleine expansion, et que les personnes audacieuses peuvent y progresser rapidement. Nombreux sont ceux qui viennent pour chercher une vie meilleure, ou une bonne formation, mais seule une petite minorité de ces nouveaux arrivants souhaitent acquérir la nationalité polonaise : quelques milliers de personnes par an à l’échelle du pays c’est encore très peu, mais la tendance est là. Selon l’auteur, les Ukrainiens viennent travailler, gagner de l’argent, puis ils repartiront chez eux ; les Chinois, si leurs affaires ne marchent pas, plient bagages et vont voir ailleurs, tandis que les Vietnamiens, eux, restent quoi qu’il arrive. La Pologne est en effet devenue une destination de choix pour les Vietnamiens. Les parents d’un bon nombre d’entre eux ont étudié ici dans les années 60 et 70, parlent polonais et transmettent une image quelque peu idéalisée de la Pologne. Les jeunes Vietnamiens s’assimilent rapidement, trop même aux yeux de la première génération d’immigrés qui reproche aux nouveaux arrivants de négliger les liens avec la mère patrie. La communauté asiatique est cependant touchée par un vrai problème identitaire. Ils voudraient être Polonais, mais, très éloignés du modèle physique des grands blonds aux yeux bleus, ils ne sont pas toujours acceptés…

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