Brèves prospectives

COMMENT ENCOURAGER L’HABITAT PARTICIPATIF

A ce jour, plus de 250 projets d’habitats participatifs sont en gestation dans les collectivités de toutes tailles, soit quatre fois plus qu’en 2010. Si ces projets peuvent être de trois types, que sont l’habitat coopératif (le groupe est collectivement propriétaire des murs et du foncier et chacun est locataire de son logement), l’autopromotion (la maîtrise d’ouvrage est assurée par le groupe dans le cadre d’une accession libre à la propriété), et le locatif social participatif (le groupe est adossé à un bailleur social), ils partagent tous des intérêts identiques puisqu’ils cherchent à répondre à des contraintes économiques et écologiques, disposer d’espaces collectifs et avoir une ouverture à la vie de quartier. Démarche restée longtemps atypique et à l’initiative des citoyens, l’habitat participatif intéresse à présent les élus dans la fabrique de la ville. Il permet notamment de produire du logement plus abordable en l’absence de promoteur immobilier et avec la mutualisation de certaines fonctions et l’appui technique des bailleurs sociaux. Les communes rurales s’y intéressent également pour produire du logement adapté à l’isolement des agriculteurs. Un certain nombre de questions se posent concernant notamment les modalités de l’intervention publique et le positionnement des collectivités : faut-il aider les projets en autopromotion ? Les collectivités doivent-elles être des facilitateurs (décote, fléchage du terrain) ? Comment accompagner les habitants pour parvenir à constituer un collectif ? Des questions que le projet de loi, qui encourage l’habitat participatif et le dote de deux statuts juridiques possibles (coopérative d’habitants ou société d’autopromotion), pose avec encore plus d’acuité.

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